Il existe différents types de troubles du sommeil chez l'adulte. Malheureusement, les enfants ne sont pas épargnés. Les cauchemars, par exemple, sont assez fréquents chez eux. Cependant, ils ne sont pas graves, sauf dans les cas où ils deviennent récurrents. C'est du moins ce que disent les résultats de certaines études scientifiques récentes. Une corrélation a été établie entre les cauchemars fréquents et les troubles psychologiques ultérieurs. Même si on a tendance à croire que faire des cauchemars est la norme, il est important de surveiller d'un peu plus près vos enfants dans ce domaine.
1 Que dit la science sur les cauchemars et les troubles psychologiques? 1.1 Contexte de l'étude
1.2 Résultat de l'étude
1.3 Différences entre cauchemar et terreur nocturne
4.1 La cause des mauvais rêves chez les adultes
4.2 Causes des cauchemars chez les enfants
Que dit la science sur les cauchemars et les troubles psychologiques?
Les idées reçues sur le lien de causalité entre cauchemars et troubles psychologiques font parfois peur. Mais nous apprenons beaucoup des recherches scientifiques menées par le Pr Dieter Wolke de l'Université de Warwick (Angleterre).
Contexte de l'étude
Dirigée par le Pr Dieter Wolke, cette étude publiée dans le British Journal of Psychiatry et la revue "sleep" était basée sur une cohorte de 6 796 individus. L'équipe responsable de cette étude a notamment recueilli les réponses des parents aux questions liées au sommeil de leurs enfants âgés de 2 à 9 ans. Pour atteindre leurs objectifs, les chercheurs ont recueilli les informations dont ils avaient besoin pendant une décennie. Lorsque les enfants de la population étudiée atteignent l'âge de 12 ans, l'équipe d'enquête les interroge directement. De même, ils sont interviewés à l'occasion de leur 18e anniversaire. La douzaine a été interrogée sur la fréquence de leurs cauchemars, ainsi que sur le contenu nocturne. Les adultes répondent à des questions liées à leurs éventuelles expériences psychotiques (paranoïa, hallucinations, etc.).
résultat de l'étude
Après analyse des données recueillies, il semble que les enfants ayant fait fréquemment des cauchemars entre 2 et 9 ans soient plus exposés aux troubles psychologiques à partir de 12 ans.
Les enfants qui ont fait des cauchemars plus fréquents sont 3,5 fois plus susceptibles que les autres d'avoir des troubles mentaux en vieillissant.
Ce risque est doublé chez les enfants souffrant de terreurs nocturnes. Cependant, le somnambulisme et les autres troubles du sommeil ne semblent pas augmenter le risque de psychose à l'âge adulte.
Différences entre cauchemar et terreur nocturne
Les cauchemars ou mauvais rêves apparaissent chez les enfants entre 1 et 3 ans. Ils surviennent généralement au milieu ou tard dans la nuit. Lorsqu'ils ne font référence qu'au même sujet, ils peuvent devenir très problématiques. Un enfant qui sursaute après un cauchemar garde les souvenirs de ce qu'il a vécu. La peur est moins intense que celle ressentie dans le cas des terreurs nocturnes.
Les terreurs nocturnes surviennent pendant la première phase du sommeil. L'enfant se réveille (pas un réveil au sens strict) le plus souvent en début de nuit de façon brutale avec pleurs et pleurs. Assis dans son lit, les yeux grands ouverts et le cœur battant, il a l'air terrifié. Il ne reconnaît pas son environnement et ne peut pas répondre lorsqu'on lui parle. A la limite, il aligne des mots incompréhensibles. Contrairement aux personnes qui font des cauchemars, celles qui ont des terreurs nocturnes deviennent amnésiques de l'expérience.
Alors, faut-il faire attention aux cauchemars de l'enfance?
Bien que les résultats de l'étude menée soient plus ou moins alarmants, le professeur Wolke dit ne pas vouloir inquiéter les parents. En réalité, au moins 3 enfants sur 4 font des cauchemars, et dire automatiquement que ces mauvais rêves entraînent ensuite des problèmes psychologiques peut être angoissant pour les parents. Il ne peut être strictement établi à partir de cette étude qu'il existe un lien de causalité direct entre les cauchemars chez l'enfant et l'état mental à l'âge adulte. Veuillez noter que l'étude est principalement basée sur des déclarations et non sur un diagnostic clinique.
Le Dr Andrew Thomson, membre de l'équipe de l'étude, affirme que pour certains enfants, les cauchemars et les terreurs nocturnes peuvent n'avoir aucun effet sur leur santé mentale ultérieure. Cependant, il ne fait aucun doute que la persistance des cauchemars dans l'enfance ou leur association avec des terreurs nocturnes à l'adolescence peut être un indicateur de troubles psychologiques graves à l'âge adulte. Les recherches se poursuivent sur le sujet pour déterminer précisément l'influence des cauchemars sur l'état psychologique d'un homme. D'ici là, les parents doivent porter une attention particulière à la qualité du sommeil de leurs enfants.
Qu'est-ce qui explique cette relation entre psychose et trouble du sommeil?
Selon le Dr. Andrew Thomson, plusieurs raisons peuvent expliquer l'influence des troubles du sommeil de l'enfant sur l'état psychologique d'un adulte. Les personnes présentant des risques supplémentaires, tels qu'un choc traumatique ou des antécédents familiaux de psychiatrie, peuvent avoir un risque plus élevé de développer une maladie mentale lorsqu'elles sont sujettes à des cauchemars dans l'enfance. Il en est de même pour les personnes sujettes à des affections telles que :
– Stresser ; – Anxiété; – La dépression…
Causes des cauchemars chez les enfants
#deux#
Lorsqu'un enfant présente des troubles du sommeil, notamment des cauchemars récurrents, il est important de l'aider à s'en sortir pour prévenir d'éventuels troubles psychologiques qui pourraient apparaître dans le futur. Pour ce faire, il faut résoudre le problème à la racine en déterminant les causes de ces cauchemars. C'est ce que pense Tore Nielsen, professeur de psychiatrie et directeur du Laboratoire des rêves et des cauchemars de l'Université de Montréal. Pour lui, il faut avant tout distinguer les deux types de cauchemars qui existent :
– Cauchemars post-traumatiques ; – Cauchemars idiopathiques.
On parle d'idiopathique quand on ne sait pas d'où viennent les mauvais rêves, encore moins pourquoi on les fait. En général, les cauchemars de cette catégorie reflètent des relations personnelles avec des êtres chers (conjoint, parents, etc.) et non la traduction d'un traumatisme.
La cause des mauvais rêves chez les adultes
Chez l'adulte, divers événements, notamment stressants, peuvent affecter la qualité du sommeil. Celles-ci incluent, par exemple, des situations telles que :
– Job perd; – La rupture ; – Échec professionnel…
L'intensité de ces cauchemars peut varier selon les personnes et la créativité des personnes. En fait, ces personnes font plus de cauchemars car elles ont plus accès à leurs émotions et à leur imaginaire. La prise de certains médicaments peut également provoquer des cauchemars chez les adultes. Les causes des mauvais rêves chez les enfants ne sont cependant pas les mêmes.
Causes des cauchemars chez les enfants
Chez les enfants, il peut être difficile d'identifier les causes d'un cauchemar. En fait, il existe une multitude de raisons, à savoir :
– La peur de l'inconnu ; – Insécurité ; – Des difficultés d'apprentissage…
L'enfant peut aussi faire des cauchemars parce qu'il a recueilli des informations dans la journée, des informations qui lui sont incompréhensibles. Ses préoccupations se présenteront sous diverses formes au cours de votre rêve. Les rêves sont aussi un moyen pour les tout-petits de vivre des conflits internes. Cela leur permet d'affronter le monde des adultes. L'arrivée d'un petit frère, l'adaptation au milieu scolaire, un déménagement ou un changement d'enseignant sont des situations qui peuvent provoquer des cauchemars chez l'enfant. De plus, il a peut-être imprimé dans sa mémoire une image impressionnante vue dans un livre ou à la télévision. Cette image resurgira lorsque vous vous endormirez. C'est pourquoi il doit choisir avec soin les chaînes de télévision que ses enfants doivent regarder. Il devrait en être de même pour les livres que vous lui lisez le soir avant qu'il ne s'endorme.
Comment réagir si votre enfant fait un cauchemar?
La plupart du temps, votre enfant se réveille au milieu de la nuit et crie votre nom. Il court dans le salon en essayant d'échapper au monstre qui le poursuivait pendant son sommeil. En tant que père, elle doit tout de suite le rassurer en restant quelques instants avec lui. Il est important de ne pas attendre qu'il soit complètement endormi pour sortir de sa chambre. Cela lui indique que vous êtes suffisamment confiant pour le laisser tranquille. Mais d'abord il convient de lui faire raconter son cauchemar. C'est alors que vous l'aiderez à transformer la partie effrayante de son cauchemar en quelque chose de positif ou d'amusant. Toujours dans l'idée de le rassurer, vous pouvez lui offrir son jouet préféré ou sa peluche. Une musique douce peut aussi faire l'affaire. Cela l'aidera à retrouver des sentiments plus positifs.
Aussi, vous devriez lui laisser la porte ouverte tout en lui rappelant que vous n'êtes pas loin. Contrairement à ce que font certains parents, empêchez votre enfant de dormir dans votre chambre. Elle a besoin de savoir que sa chambre est aussi un endroit sûr et qu'elle n'a pas à avoir peur dans son lit. Il ne faut surtout pas se moquer de ses peurs tant elles sont réelles. Cherchez plutôt à savoir si quelque chose la dérange à la maison ou à l'école. En mettant en pratique tous ces conseils, vous vous assurerez que les cauchemars ne deviennent pas persistants chez votre tout-petit. De ce fait, il ne sera pas à risque de troubles psychologiques à l'âge adulte.
Miser sur le dessin pour chasser les mauvais rêves
Le dessin est un bon moyen qui permet aux enfants de s'exprimer différemment. S'il évoque ses cauchemars dans la journée, n'hésitez pas à l'inciter à dessiner ses peurs. Ensuite, vous pouvez l'aider à trouver une solution imaginaire ou orienter son histoire vers une fin qu'il aime. Par exemple, vous pouvez griffonner jusqu'à ce que le monstre de votre dessin disparaisse. Lorsque cette tâche est répétée, elle modifie les mauvais rêves de l'enfant ou les fait disparaître.
Les résultats sont plus prononcés pour les enfants âgés de 6 à 11 ans. Au lieu de dessiner, il est également possible d'utiliser de la pâte à modeler. Il pourra alors représenter ses grandes peurs et vous l'aiderez à les transformer en quelque chose de joyeux et de positif. Vous pouvez même suggérer de petits "trucs" que vous utilisiez autrefois pour surmonter toutes les peurs. Lorsqu'il est bien fait, cet exercice fera disparaître la peur de votre tout-petit d'aller au lit.
Quelques techniques pour favoriser un sommeil paisible chez votre enfant
Il est important de tout faire pour réduire le nombre de cauchemars chez votre enfant. Il ne s'agit pas seulement de son bonheur, mais aussi du vôtre. C'est pourquoi, en tant que parent, vous devrez établir une routine avec votre tout-petit avant le coucher. Cela peut être un câlin, une « fouille » de votre chambre ou même une berceuse. A cette routine s'ajoute le fait de se coucher à des heures régulières. Vous pouvez également suivre les conseils suivants :
– Si nécessaire, mettez une veilleuse dans votre chambre ; – Évitez de lui raconter des histoires de monstres ou de le laisser regarder des films violents avant de se coucher ; – Prenez le temps de parler de quelque chose de positif avant de vous endormir ; – Jouez le bruit de fond si votre enfant l'aime.
Vous auriez compris! Le plus important est de faire tout ce que vous pouvez pour que votre enfant se sente à l'aise et en sécurité.
Quand faut-il s'inquiéter?
Il arrive qu'un gros câlin ou toute autre démarche pour calmer l'enfant victime de cauchemars ne réussisse pas. Il demande à tout prix à rejoindre son lit puisque ses cauchemars persistent. Bien que les mauvais rêves soient normaux et fassent partie du développement d'un enfant, vous devriez commencer à vous inquiéter s'ils sont trop fréquents ou trop intenses. Les risques de persistance de la maladie sont élevés dans les cas suivants :
– La durée des épisodes dépasse 10 min ; – L'enfant a tendance à fuir ; – La famille a une solide expérience…
Face à une telle situation, il est conseillé de consulter un médecin.
Si l'enfant n'est pas traité rapidement, le problème peut s'aggraver à un niveau critique. Pour un enfant de moins de 12 ans, le rôle du médecin est de le rassurer ainsi que ses parents en les informant du mécanisme de la maladie. Il vous donnera également la marche à suivre pour en venir à bout. Pour un jeune enfant ou un adolescent, le professionnel peut envisager de consulter. En consultant un professionnel, vous réduisez les risques que votre enfant souffre de troubles psychologiques lorsqu'il sera grand.
Que retenir de ce guide sur le lien entre cauchemars chez l'enfant et troubles psychiques à l'âge adulte? Les cauchemars sont de mauvais rêves redoutés par les adultes et les enfants. Chez ces derniers, la persistance du trouble peut entraîner une psychose. Le risque est encore plus élevé chez les personnes ayant des antécédents familiaux ou un choc traumatique. Par conséquent, il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour découvrir la cause des cauchemars chez vos enfants afin de les aider à s'en débarrasser. L'orientation vers un spécialiste devient nécessaire lorsque le trouble persiste pendant des semaines, voire des mois.